Financez votre projet de rénovation énergétique en quelques clics !

Comment faire un audit énergétique ? Phases et méthodes de réalisation

Faire un audit énergétique est indispensable pour détecter les failles dans son logement. Pour autant, impossible de faire un audit énergétique soi-même ou encore de mandater une connaissance pour ce faire, même si celui-ci est accrédité. Faire un audit énergétique est envisageable seulement par un auditeur accrédité, indépendant et impartial. Celui-ci devra se référer à la norme NF EN 16247-1 (fixée par l’arrêté du 28 février 2013) regroupant l’ensemble des méthodes de référence pour le domaine du bâtiment, notamment. Alors, dans le cadre d’un projet de rénovation globale ou de rénovation élément par élément, comment faire un audit énergétique ? Voici les étapes à respecter.

Financez votre rénovation énergétique grâce à une éco-prime

Rénover énergétiquement votre logement, c’est limiter les pertes thermiques, réduire votre facture de chauffage et votre empreinte environnementale.

  • Jusqu’à 75 % d’économies d’énergie

  • Votre rénovation énergétique prise en charge jusqu’à 90 %

  • Des bonus pour les travaux sur logements énergivores

Instantané, gratuit et sans engagement.

Les différentes phases de l’audit énergétique

L’audit énergétique consiste en une série de tests poussés, réalisés par un bureau d’études spécialisé ou par un professionnel auditeur indépendant.

La réalisation de ces tests est relativement longue, qu’il s’agisse d’un audit énergétique mandaté par un particulier ou bien une entreprise. Voici justement ces grandes étapes :

  1. Recueil des informations relatives au bien immobilier auprès du propriétaire ou des copropriétaires. A ce stade, l’auditeur doit notamment recueillir les relevés de consommation, ou déterminer ces dernières en se basant sur les températures de consigne, les scénarios d’occupation, le climat ou encore la performance énergétique du bâtiment. A noter : depuis le 1er octobre 2023, il n'est plus obligatoire de confier le DPE à l'auditeur.

  2. Analyse poussée du bien immobilier sur site : nature et état de l’enveloppe et de l’ensemble des équipements et installations etc. Des relevés sur site sont effectués au moyen d’outils spécifiques propres au diagnostiqueur*.

  3. Calcul et interprétations suite à la visite sur site, à propos :

    1. Des conditions d’exploitation et d’occupation du bâtiment. Sont-elles en adéquation avec les offres énergétiques souscrites ? Avec les équipements ?

    2. Du renouvellement de l’air, de la qualité de l’enveloppe etc.

    3. Du calcul des consommations réglementaires sur la base de la méthode Th C-E.

Du fait de ses analyses, l’auditeur détermine les points défectueux des installations thermiques, les écarts observés entre les différentes consommations réelles ainsi que tout autre anomalie. Ensuite, celui-ci édite une série d’actions d’améliorations possibles (actions correctives permettant un gain immédiat et nécessitant un investissement), ainsi qu’un bilan de l’impact énergétique et environnemental de la mise en place de ces actions.

Bon à savoir : pour bien faire un audit énergétique, on privilégie une visite pendant la saison de chauffe.

Quel est le matériel nécessaire pour faire un audit énergétique ?

A chaque phase de l’audit énergétique sur site, l’auditeur doit se munir de matériel de mesure spécifique. Parmi la palette d’outils à sa disposition :

  • Un appareil photo,

  • Une caméra thermique. Cet équipement sert à détecter facilement les défauts d’isolation (ponts thermiques), les fuites d’air ou d’eau (entre le châssis et la fenêtre par exemple) et à dresser un constat global de l’état du bâtiment. Sur la caméra thermique, la condensation apparaît notamment en bleu, par exemple. Notons que pour une utilisation optimale de cet appareil, le professionnel doit se conformer à certaines contraintes : une différence de température d’au moins 10°C entre l’intérieur et l’extérieur, un temps sec et une mesure prise le matin avant le lever du soleil.

  • Un luxmètre pour déterminer l’intensité lumineuse d’une pièce. Une surface trop sombre peut par exemple impacter le confort thermique des habitants.

  • Un vitromètre laser, destiné à mesurer l’épaisseur des vitrages et de la lame d’air qu’ils contiennent. L’appareil fait notamment apparaître deux traits rouges pour du simple vitrage, quatre pour du double vitrage et 6 pour un triple vitrage. Les traits plus lumineux mettent en évidence un revêtement peu émissif (isolation renforcée par exemple).

  • Un analyseur de combustion, servant à analyser la teneur des fumées de combustion pour déterminer comment les purifier et optimiser le rendement de la chaudière.

  • Une pince ampèremétrique pour mesurer la consommation de fils électriques sans contact physique. Cette pince permet notamment de déterminer si un fil est relié à un ou plusieurs appareils électriques.

  • Un ou plusieurs anémomètres (à fil chaud, à hélice etc.) pour mesurer les flux d’air et la vitesse de ces flux à plusieurs endroits stratégiques de l’habitation.

audit énergétique comment faire

Financez à 100 % vos travaux avec Heero !

Obtenez votre simulation de crédit immédiate , gratuite et sans engagement

Comment faire un audit énergétique ? Les préconisations travaux

Faire un audit énergétique est surtout l’occasion de dégager une série de recommandations et de scénarios de travaux pour son logement. Ceux-ci ressemblent à ceux proposés par le diagnostiqueur lors de la réalisation d’un DPE. Quoi qu’il en soit, les scénarios de rénovation à proposer par le diagnostiqueur sont fortement encadrés. Ceux-ci doivent permettre de répondre à des objectifs de performances énergétiques.

En habitat individuel, les scénarios de rénovation sont au nombre de 3 : un permettant une réduction d’énergie d’environ 30 %, un second intermédiaire et un troisième aux exigences BBC rénovation.

Autre exemple pour les bâtiments tertiaires, lesquels sont régis par une obligation d’audit dans le cadre du décret tertiaire. Les scénarios d’audit sont alors les suivants :

  • Scénario 1 : un gain minimum de 40 % d’économie d’énergie finale tous usages confondus par rapport à l’année de référence (qui ne peut être antérieure à 2010).

A minima pour les bâtiments assujettis au dispositif éco énergie tertiaire (obligation issue de la loi Elan du 23 novembre 2018) :

  • Scénario 2a : un gain minimum de 50 % d’économie d’énergie finale tous usages confondus par rapport à l’année de référence (qui ne peut être antérieure à 2010).

  • Scénario 2b : un gain minimum de 60 % d’économie d’énergie finale tous usages confondus par rapport à l’année de référence (qui ne peut être antérieure à 2010).

  • Scénario 3 : un scénario correspondant au niveau de performance du label BBC Rénovation (Cep<Cref-40 % pour les 5 usages réglementés) ; ce scénario fait l’objet d’un calcul réglementaire mais devra également comprendre un calcul des gains d’économies en énergie finale tous usages.

Enfin, la dernière phase de l’audit consiste en l’analyse financière de ces scénarios de rénovation énergétique, selon la méthode dite de “coût global”. L’analyse financière prend en compte l’évolution estimée des prix de l’énergie mais aussi le retour sur investissement des travaux préconisés. L’auditeur en déduit le coût prévisionnel des travaux ainsi que les nouveaux coûts relatifs aux usages.

Vous l’aurez compris : faire un audit énergétique est affaire de précision et de rigueur. Tous les professionnels ne sont pas habilités pour le faire ! Pour trouver un auditeur expérimenté, nous vous invitons à consulter notre page dédiée aux pros.